Code éthique BIM : des règles pour mieux travailler ensemble

Démarche volontaire, la signature de ce code témoigne d’un engagement éthique à respecter 9 principes déontologiques BIM. L’objectif est de faciliter la communication, les échanges, la transparence, en vue d’instaurer la confiance propice à la conception, la réalisation, l’exploitation, la maintenance d’un ouvrage réalisé en BIM.

Le code éthique BIM

Principes de crédibilité du signataire

  1. Identifier sa capacité en tant qu’acteur à formaliser son rôle, ses attentes et l’expression de ses besoins pour la mise en œuvre des processus BIM, en vue de la réalisation du projet constructif.
  2. Concevoir et utiliser des maquettes numériques (modèles et données qui l’accompagnent), qui répondent aux besoins exprimés par l’ensemble des acteurs.
  3. Se créer une légitimité pour collaborer dans le déroulement des processus BIM : formation (degrés de formation), expériences de réalisation, expérimentation, en s’appuyant sur les références métiers et/ou sur des dispositifs proposés, notamment, par les organisations professionnelles.

Principes de transparence

Les signataires conviennent que :

  1. Le processus collaboratif inhérent à l’usage du BIM implique une nécessaire transparence des données entrantes et sortantes, en assurant la traçabilité de l’ensemble du processus mis en œuvre.
  2. Les maquettes numériques partagées dans les processus BIM doivent respecter une neutralité de représentation et ne doivent pas être susceptibles d’influencer le décideur à son insu (Élus, Maîtres d’ouvrage, exploitants, etc.). Des détails ajoutés ou supprimés pour permettre une meilleure compréhension d’un projet, doivent être explicités et tracés.
  3. Les maquettes doivent utiliser des données adaptées aux niveaux de détails requis, fiables, traçables, documentées, de qualité adéquate et suffisante, représentatives de l’environnement existant du projet constructif.

Principes d’engagement

Les signataires s’engagent à :

  1. Respecter l’intégrité et la sécurité des données renseignées dans les maquettes numériques par les différents partenaires concourants au projet constructif, dans le cadre des droits de chacun et de leur rôle de contributeur, vérificateur, valideur, utilisateur.
  2. Prendre en considération le cycle de vie du projet constructif, présenter et intégrer cet objectif à toutes les phases du projet, depuis la programmation jusqu’à l’exploitation/maintenance, voire réhabilitation/déconstruction.
  3. Produire, dans le cadre de sa mission, des modélisations conformes aux cahiers des charges du Maître d’ouvrage et/ou des autres intervenants, dans le respect des pratiques et de l’éthique professionnelles de tous les intervenants de l’opération.

A savoir

La signature de ce document déontologique BIM procède d’une démarche volontaire et déclarative.

Les premiers signataires de ce code d’éthique BIM — lancé le 19 octobre 2017à Meet’Ing — sont Mediaconstruct, l’EIVP, EDUBIM, le LIST (Luxembourg), Phase B, Olivier Celnik…

A savoir

La signature de ce document déontologique BIM procède d’une démarche volontaire et déclarative.

Les premiers signataires de ce code d’éthique BIM — lancé le 19 octobre 2017à Meet’Ing — sont Mediaconstruct, l’EIVP, EDUBIM, le LIST (Luxembourg), Phase B, Olivier Celnik…

Le pourquoi et comment de ce code éthique BIM

Objectifs

Ce code d’éthique a pour ambition de répondre aux objectifs environnementaux, liés aux constructions d’ouvrages. Ce code de déontologie partagé, exprime le sens général et les principes que chacun, personnellement, s’engage à respecter dans le cadre des missions qui lui incombent. Il propose donc aux signataires une vision commune facilitant la communication et les échanges, en vue d’instaurer la confiance propice à la conception, réalisation, exploitation et maintenance d’un ouvrage de qualité. Il a aussi pour ambition de faciliter la production d’ouvrages s’inscrivant dans une démarche d’amélioration continue.

Qui peut signer ?

Ce code d’éthique BIM s’adresse à toutes les parties prenantes d’un projet constructif, qu’elles soient publiques ou privées : MOA, AMO, MOE (géomètres-experts, architecte, BET, économiste de la construction, etc.), équipes de modélisation, constructeurs, industriels-fabricants, éditeurs de logiciel…

Comment ce code a-t-il vu le jour ?

Le groupe de travail « Code éthique BIM », porté par Mediaconstruct et animé par E. Natchitz (EIVP), a été initié à la suite des réflexions qui ont émergé lors des journées EDUBIM 2016. Ce document a connu plusieurs consultations avant de voir le jour (lancées en interne dans Mediaconstruct avec le concours de plusieurs organisations professionnelles, puis largement auprès du public professionnel). C’est ici la version 5, issue de la prise en compte de nombreux commentaires qui vous est ici proposée.

Quelle philosophie sous-tend ce code ?

Élaborer un code est à la fois une démarche positive, partenariale et collaborative. Cela signifie que différents acteurs, conscients de la nécessité d’apporter un cadre commun de reconnaissance dans les pratiques de leurs métiers, veulent que celui-ci soit adopté par le plus grand nombre de professionnels.

Élaborer un code, c’est aussi afficher une volonté d’anticiper les problèmes de déontologie, de pratiques pouvant être contestables, etc.

Le processus BIM et l’usage de la maquette numérique dans la construction portent en eux une évolution forte des pratiques-métiers habituelles, particulièrement parce que le numérique y est omniprésent. Un code d’éthique peut donc s’avérer utile, non pas pour sanctionner, mais pour accompagner les professionnels dans leur démarche, afin qu’ils puissent conserver toute la crédibilité liée à leur métier.

Le périmètre du code est ouvert à tous les types de constructions (bâtiment, infrastructure, paysage, territoire, etc.) :

  1. L’usage du BIM dans une économie numérique nouvelle, amène une nouvelle dimension, un changement de mode de travail pour la conception des projets constructifs.
  2. Cette nouvelle façon de produire le projet nécessite la définition d’un nouveau formalisme dans les relations et les approches “métiers”.
  3. Il s’agit de favoriser les échanges et la pérennité du système d’information, garantissant ainsi l’indépendance par rapport aux outils, avec l’utilisation de normes telles qu’IFC, CityGML, LandXML, Step 242, etc
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